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Armand. — Que dit-il ?

Perrichon. — Jean… laisse-nous !

Armand. — Je me retire aussi…

Le Commandant. — Oh ! pardon ! je désire que tout ceci se passe devant témoins.

Armand. — Mais…

Le Commandant. — Je vous prie de rester.

Perrichon. — Commandant… vous êtes un brave militaire… et moi… j’aime les militaires ! Je reconnais que j’ai eu des torts envers vous… et je vous prie de croire que… (À part.) Sapristi ! devant mon domestique ! (Haut.) Je vous prie de croire qu’il n’était ni dans mes intentions… (Il fait signe de sortir à Jean, qui a l’air de ne pas comprendre. À part.) Ca m’est égal, je le mettrai à la porte ce soir… (Haut.)… ni dans ma pensée… d’offenser un homme que j’estime et que j’honore !

Jean, à part. — Il cane, le patron !

Le Commandant. — Alors, monsieur, ce sont des excuses ?

Armand, vivement. — Oh ! des regrets !…

Perrichon. — N’envenimez pas ! n’envenimez pas ! laissez parler le commandant.

Le Commandant. — Sont-ce des regrets ou des excuses ?

Perrichon, hésitant. — Mais… moitié l’un… moitié l’autre…

Le Commandant. — Monsieur, vous avez écrit en toutes lettres sur le livre de Montanvert : « Le Commandant est un…

Perrichon, vivement. — Je retire le mot ! il est retiré !