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Perrichon. — J’ai mes billets !… vite ! à mes bagages ! Quel métier que d’aller à Lyon ! (Il sort en courant.)

Le Commandant. — Tu m’as bien compris ?

Joseph. — Oui, mon commandant. Mais j’ai oublié de vous dire qu’il est encore venu un huissier ce matin…

Le Commandant. — À mon retour, j’arrangerai toutes mes affaires… adieu !

Joseph. — Adieu, mon commandant. Ca me fait de la peine de voir un brave homme comme vous, harcelé par des créanciers…

Le Commandant. — Allons, c’est bien ! donne-moi ma valise ? et écris-moi à Genève… demain ou ce soir ! bonjour !

Joseph. — Bon voyage, commandant ! (Il sort. — Le Commandant va prendre son billet et entre dans la salle d’attente.)



Scène VIII.

MADAME PERRICHON, HENRIETTE, puis PERRICHON, UN FACTEUR.

Madame Perrichon, se levant avec sa fille. — Je suis lasse d’être assise !

Perrichon, entrant en courant. — Enfin ! c’est fini ! j’ai mon bulletin ! je suis enregistré !

Madame Perrichon. — Ce n’est pas malheureux !

Le Facteur, poussant son chariot vide, à Perrichon. — Monsieur… n’oubliez pas le facteur, s’il vous plaît…

Perrichon. — Ah ! oui… Attendez… (Se concertant avec sa femme et sa fille.) Qu’est-ce qu’il faut lui donner à celui-là, dix sous ?…