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» Rivarol a très bien exposé, en 1784, les raisons pour lesquelles le français a été adopté comme instrument de communication par tous les peuples civilisés. Ces raisons n’ont pas changé ni cessé d’agir. Pour garder son fier privilège séculaire, le français n’a qu’à continuer d’être clair et souple, de produire des chefs-d’œuvre de littérature, philosophie et science, et d’exprimer les plus nobles idées de justice, de fraternité et de progrès. Il ne pourra déchoir de son premier rang que si les adeptes de l’écriture « artiste » parviennent à le déformer, à le corrompre, à le rendre biscornu et opaque. Mais alors ses clients étrangers ne se tourneront pas vers le Latin ; ils adopteront ou l’Anglais ou l’Allemand. (Le Latin, langue internationale, passim, enquête de M. J. René Aubert).


M. Bonnet, professeur à l’Université de Montpellier déclare en réponse à la même enquête de M. J. René Aubert :

» Je ne suis pas partisan d’une langue artificielle, comme le volapuk, l’esperanto, ou toute autre combinaison du même genre.....

» Pour diverses raisons pratiques et théoriques, je donnerai la préférence à l’une des langues vivantes et naturelles. Il en est deux que leurs qualités propres et le nombre de savants qui déjà les lisent sans trop d’effort désignent entre toutes ; c’est l’anglais et le français. Entre les deux c’est le français qui selon moi remplit le mieux toutes les conditions. »