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m’échappe..... Pour dire toute la vérité, l’Esperanto de ce Suédois me paraît quelque peu enfantin..... En un mot, l’Esperanto, à moins d’une transformation radicale, n’est et ne peut être qu’un sabir ».

Quand à être un langage commode en voyage, c’est autre chose. En outre qu’il faudrait en imposer l’apprentissage aux garçons d’hôtel, aux servantes et aux plongeurs, l’idée d’un idiome neutre à la portée de tous les voyageurs est contraire même aux principes qui dirigent le vrai voyageur.

Comment ! vous allez dans un pays, pour connaître ses mœurs, ses monuments, ses cathédrales, ses musées, ses promenades, ses vallons, ses châteaux et vous ignorerez volontairement les éléments de sa langue. Volontairement vous vous fermerez à l’intelligence de ses inscriptions, et des locutions populaires et des cris de ses rues ! Tout ce qu’il y a de différencié, de pittoresque, de représentatif dans la vie du pays parcouru, vous le négligerez, dans le plaisir de pouvoir échanger des banalités, dans une langue convenue, au Salon du Palace-Hôtel ou du Métropolitan de l’endroit.....

L’Esperanto est une langue auxiliaire pour aider peut-être, à demander son bonnet de nuit ou sa côtelette, mais malheureusement dans les lieux qui attirent le voyageur, là où vit et grandit l’essentiel