Page:La sottise esperantiste.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’esperanto ne peut être d’aucune utilité dans une grande maison de commerce ou dans une compagnie de transports. Suivant les régions, la maison française compte dans son personnel, des employés connaissant l’anglais, ou l’allemand, ou l’espagnol. Il est rare que dans une maison étrangère la moitié du personnel ignore le français ! Et je me permettrai de rapporter cette anecdote :

Un gros marchand de vins de Hambourg était venu dans ma province pour acheter des muscats. Il affirmait ne rien comprendre au français. Les négociations étaient des plus difficiles. Comme il pénétrait avec son courtier, chez un propriétaire, ce dernier, espérant que l’Allemand ne comprendrait pas, avoua hautement, au courtier : « Tâche de m’obtenir 30 francs de l’hectolitre, mais je suis gêné ; à vingt francs, je cèderai..... » C’est une affaire faite, s’écria, en français, l’Hambourgeois, je vous achète votre cave à vingt francs !.....

À qui donc fera-t-on croire qu’un commerçant manquera une bonne affaire, faute de connaître la langue de son correspondant et à qui fera-t-on croire que grâce à l’esperanto vous réaliserez des opérations commerciales plus étendues ?

Pour les affaires traitées, verbalement, sur les grands marchés internationaux, l’anglais et le