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II

HISTORIQUE


« … À parler net, cette question n’existe pas, parce que l’idée d’établir une langue artificielle quelconque comme langue universelle serait tout simplement une utopie ».
Carl HOLZINGER, Professeur de Philologie Classique à l’Université Allemande de Prague[1].


On se figure généralement que cette question d’une langue internationale est récente. On se trompe. Cette question a préoccupé depuis trois siècles des esprits parfois supérieurs mais plus sensibles à la nouveauté qu’à la raison. D’ailleurs au temps de Voltaire, la question de notre hégémonie en Europe ne se discutait pas.

Ce furent au xviie et au xviiie siècle : Bacon,

  1. Cf. Jean-René Aubert. Le latin comme langue internationale. (Enquête de la Revue littéraire de Paris et de Champagne, 1906). Paris, Bib. de l’Association, 91, rue Lecourbe.