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de sa génération. On lui permettra, avec toute l’irrévérence de son âge, de rire au nez des pontifes et des adeptes de l’esperanto, de sourire à l’ingénuité charmante des jeunes filles qui flirtent, par cartes-postales, dans cet idiome barbare et de prendre en pitié, s’il existe, le commerçant ou le gogo qui traite des affaires par cet intermédiaire.

Et dans cette tâche, nous aurons avec nous, tous ceux qui ont gardé le culte des saines traditions, de cette raison pleine de finesse, de nuance et d’agrément qui sont le charme et la force de notre pays[1].


  1. En corrigeant les épreuves de cet opuscule, nous avons eu connaissance de l’admirable, spirituel, scientifique et vibrant article de M. Léon Daudet au Gaulois du 4 septembre 1907. « ..... Toute langue de formation artificielle et volontaire manque d’âme et par suite de principe vital. Elle conviendrait à des automates. Elle ne peut s’adapter à des humains que comme une curiosité, comme une vogue ».

    Après avoir présenté l’argument provincialiste, M. Léon Daudet signale l’hypocrisie des esperantistes et leurs menées sournoises dans le domaine des idées. — Signalons aussi un courageux article de M. G. Ernest-Charles (au Gil-Blas), malgré l’accusation portée contre Mistral qui ne se justifie point. À ce propos rappelons qu’un Critique italien proposait récemment le provençal comme langue universelle.