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PRÉFACE.


lites depuis la mort de Josué jusqu’à Samuël ; Ruth, contenant l’histoire d’une femme moabite de ce nom, devenue fort célèbre ; les Rois, formant quatre livres dont les deux premiers ne faisaient qu’un autrefois sous le nom de livre de Samuël, soit parce qu’on croyait que Samuël en était l’auteur, soit parce qu’il commence par la naissance de ce prophète, et qu’il contient sa vie, son gouvernement et sa mort, et dont les deux derniers ne faisaient également qu’un appelé Livre des Rois, parce qu’ils rapportent les actions des rois d’Israël et de Juda (1) ; les Paralipomènes (en grec, choses omises), qui tout en répétant un grand nombre de faits déjà contenus dans les Rois, renferment cependant quelques événements et quelques particularités qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans l’Écriture ; les deux livres d’Esdras, dont le second porte le nom de Néhémie dans les Bibles hébraïques ; Tobie, qui n’est que l’histoire des deux Tobie, père et fils ; Judith, nom tiré de celui d’une sainte veuve qui délivra la ville de Béthulie ; Esther, nom également tiré de celui d’une Juive illustre, qui obtint d’Assuérus, roi de Perse, la liberté et la vie des Juifs ; Job, contenant l’histoire et surtout les malheurs d’un homme ainsi appelé ; les Psaumes, au nombre de cent cinquante, dits Psaumes de David, parce que c’est David qui en a composé la plus grande partie ; les Proverbes, c’est-à-dire les sentences, les maximes ; le sujet général de ce livre est en effet des leçons courtes et instructives, écrites par Salomon en un style concis et sentencieux ; l’Ecclésiaste (en grec, qui assemble) ou orateur parlant devant une assemblée ; nom qui désigne Salomon, comme le prouve le livre lui-même en plusieurs endroits ; le Cantique des cantiques, c’est-à-dire, le plus beau des cantiques ; sainte allégorie qui nous représente l’amour réciproque de Dieu et de l’Église ; la Sagesse, ou recueil de toutes sortes d’instructions qui conduisent à la vertu ; l’Ecclésiastique (en grec, livre en usage dans assemblée, dans Eglise), qui fait l’éloge de la sagesse des patriarches, des prophètes, et autres personnages illustres du peuple hébreu, qui trace des règles de conduite et exhorte à l’amour de la sagesse ; les Prophètes, au nombre de seize, dont les prophéties se rapportent principalement ou aux Juifs, ou aux nations étrangères, ou au Messie, et dont quatre sont appelés grands prophètes, et douze, petits prophètes, à cause du peu d’étendue de leurs prophéties ; les premiers sont : Isaie, Jérémie auquel on

  1. (1) Remarquons cependant que le deuxième de ces deux premiers livres, contenant l’histoire de Saül, premier roi des Hébreux, peut légitimement porter le titre de Livre des Rois, aussi Lieu que les derniers.