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2. Et je vis comme une mer de verre mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, son image et le nombre de son nom, qui étaient debout sur cette mer de verre, ayant des harpes de Dieu,[1]

3. Et qui chantaient le cantique de Moïse, serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau, disant : Grandes et admirables sont vos œuvres, Seigneur Dieu tout-puissant ! Justes et véritables sont vos voies, ô Roi des siècles !

4. Qui ne vous craindra, ô Seigneur ? et qui ne glorifiera votre nom ? car vous seul êtes miséricordieux, et toutes les nations viendront et adoreront en votre présence, parce que vos jugements se sont manifestés.[2]

5. Après cela je regardai, et voilà que le temple du tabernacle du témoignage s’ouvrit dans le ciel ;

6. Et que du temple sortirent les sept anges, ayant les sept plaies, vêtus d’un lin pur et blanc, et ceints sur la poitrine de ceintures d’or.

7. Alors un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or pleines de la colère du Dieu qui vit dans les siècles des siècles.

8. Et le temple fut rempli de fumée à cause de la majesté de Dieu et de sa puissance ; et nul ne pouvait entrer dans le temple jusqu’à ce que fussent consommées les sept plaies des sept anges.

CHAPITRE 16.


1. Et j’entendis une voix forte du temple, disant aux sept anges : Allez et répandez les sept coupes de la colère de Dieu sur la terre.

2. Et le premier s’en alla, et répandit sa coupe sur la terre ; et il se fit une plaie cruelle et pernicieuse sur les hommes qui avaient le caractère de la bête, et ceux qui adoraient son image.

3. Le second ange répandit sa coupe sur la mer, et elle devint comme le sang d’un mort ; et toute âme vivante mourut dans la mer.

4. Le troisième répandit sa coupe sur les fleuves et sur les sources des eaux, et elles devinrent du sang.

5. Et j’entendis l’ange des eaux, disant : Vous êtes juste, Seigneur, qui êtes, et qui avez été ; vous êtes saint, vous qui avez jugé ainsi.

6. Parce qu’ils ont répandu le sang des saints et des prophètes, vous leur avez aussi donné du sang à boire ; car ils en sont dignes.

7. Et j’en entendis un autre qui de l’autel disait : Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, ils sont vrais et justes, vos jugements.

  1. Ap. 15,2 : Des harpes de Dieu ; c’est-à-dire semblables à celles qui étaient en usage dans le temple pour le service divin ; ou bien des harpes excellentes, divines, dignes de Dieu ; ce qui serait un superlatif hébreu.
  2. Ap. 15,4 : Voir Jérémie, 10, 7.