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donc ton zèle, et fais pénitence.[1]

20. Me voici à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, et je souperai avec lui, et lui avec moi.[2]

21. Celui qui aura vaincu, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône ; comme moi j’ai vaincu aussi, et me suis assis avec mon Père sur son trône.

22. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

CHAPITRE 4.


1. Après cela je regardai, et voilà une porte ouverte dans le ciel, et la première voix que j’avais entendue comme une voix de trompette qui me parlait, dit : Monte ici, et je te montrerai ce qui doit arriver après ces choses.[3]

2. Et aussitôt je fus ravi en esprit, et je vis un trône placé dans le ciel, et quelqu’un assis sur le trône.

3. Celui qui était assis paraissait semblable à une pierre de jaspe et de sardoine ; et il y avait autour du trône un arc-en-ciel semblable à une émeraude.

4. Autour du trône étaient encore vingt-quatre trônes, et sur les trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus d’habits blancs, et sur leurs têtes des couronnes d’or.[4]

  1. Ap. 3,19 : Voir Proverbes, 3, 12 ; Hébreux, 12, 6.
  2. Ap. 3,20 : Dieu frappe à la porte de notre cœur par les avertissements qu’il nous donne ; il entre en nous par la charité qu’il répand dans nos cœurs ; il soupe avec nous par les grâces dont il nous comble en cette vie, considérée comme le soir qui précède le grand jour de l’éternité.
  3. Ap. 4,1 : Le ciel, l’Agneau, le livre aux sept sceaux, chapitres 4 et 5. « Le chapitre quatrième contient la description du ciel, siège de la grandeur, de la puissance et de la justice divines. C’est là que sont portés tous les arrêts qui s’exécutent sur la terre. On y voit Dieu assis sur son trône, comme sur un tribunal ; au-dessous est une mer de cristal, calme, immense, transparente, comme le firmament. À l’entour sont vingt-quatre vieillards ou prêtres, toujours en adoration devant la majesté infinie. Ils ont le titre de prêtres, parce qu’ils remplissent la fonction la plus essentielle du sacerdoce, qui est d’adorer, de bénir, de célébrer ses infinies perfections. Ils sont assis sur des trônes, parce qu’ils se reposent dans la gloire, fixés pour toujours dans l’essence même de Dieu. Ils portent des couronnes, parce qu’ils sont associés à sa puissance et à sa souveraineté. En avant est le Sauveur, l’Agneau divin, debout et vivant, mais comme égorgé, portant les marques d’une double immolation, celle qu’il a subie en sa personne et celle qu’il souffre dans son corps mystique. C’est sa mission et sa gloire de révéler tous les secrets et de lever tous les voiles. C’est donc lui qui reçoit des mains du Père éternel le livre des décrets divins ; qui révèle à saint Jean les événements que celui-ci prédit. Il est, comme le Père, l’objet des adorations de toute créature. Cette vision est par rapport aux suivantes, ce qu’est celle du chapitre premier par rapport aux révélations faites aux évêques des sept Églises. C’est le prélude des sentences qui vont être portées au ciel et exécutées sur la terre. » (L. BACUEZ.)
  4. Ap. 4,4 : Les vingt-quatre vieillards. « Les meilleurs interprètes pensent que ces vingt-quatre vieillards qui rendent hommage au Seigneur, au nom de toutes les créatures, représentent la totalité des élus, en tant qu’appliqués aux louanges de Dieu. Comme ils remplissent l’office principal des prêtres, ils en portent le nom. Ils sont au nombre de vingt-quatre, comme les chefs des familles sacerdotales de l’ancien peuple. Suivant Bossuet, douze représentent les saints de l’Ancien Testament, issus des patriarches, et douze les saints du Nouveau, dont les Apôtres sont comme les pères. Ils n’ont qu’une voix pour louer Celui qui est sur le trône et l’Agneau. » (L. BACUEZ.)