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20. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan pour qu’ils apprennent à ne point blasphémer.[1]

CHAPITRE 2.


1. Je demande donc instamment avant tout, qu’on fasse des supplications, des prières, des demandes, des actions de grâces pour tous les hommes,

2. Pour les rois et tous ceux qui sont en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et chasteté.

3. Car cela est bon et agréable à notre Sauveur Dieu,

4. Qui veut que tous les hommes soient sauvés, et viennent à la connaissance de la vérité,

5. Car il n’y a qu’un Dieu et qu’un médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme,[2]

6. Qui s’est livré lui-même, pour la rédemption de tous, comme un témoignage temps.[3]

7. C’est pourquoi j’ai été établi moi-même prédicateur et apôtre (je dis la vérité, je ne mens point), docteur des nations dans la foi et la vérité.

8. Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, élevant des mains pures, sans colère et sans contention.

9. Pareillement, que les femmes, en vêtements décents, se parent avec pudeur et modestie, et non avec des cheveux frisés, ou de l’or, ou des habits somptueux ;[4]

10. Mais comme il convient à des femmes qui font profession de piété par de bonnes œuvres.[5]

11. Que la femme écoute en silence et dans une entière soumission.

12. Je ne permets point à la femme d’enseigner ni de dominer sur l’homme ; mais qu’elle garde le silence.[6]

13. Car Adam fut formé le premier, ensuite Eve,[7]

14. Et Adam ne fut point séduit, mais la femme séduite tomba dans la prévarication.[8]

15. Toutefois

  1. I Tim. 1,20 : Hyménée et Alexandre avaient été excommuniés par saint Paul. Il est de nouveau question d’Hyménée, voir2 Timothée, 2, 17. Quant à Alexandre, il doit être différent de celui qui est mentionné à2 Timothée, 4, 14, car ce dernier est qualifié d’ouvrier en airain.
  2. I Tim. 2,5 : Bien que Jésus-Christ soit l’unique médiateur de la rédemption, on peut recourir aux prières et à l’intercession des fidèles sur la terre, et des anges et des saints dans le ciel, pour obtenir miséricorde, grâce et salut par Jésus-Christ, comme saint Paul lui-même demande le secours des prières des fidèles, sans faire aucune injure à la médiation de Jésus-Christ.
  3. I Tim. 2,6 : Comme un témoignage ; c’est-à-dire rendant ainsi témoignage à la vérité (voir verset 5). En son temps, par lui-même, par sa mort ; ou bien, dans le temps qui lui avait été marqué par son Père.
  4. I Tim. 2,9 : Voir 1 Pierre, 3, 3.
  5. I Tim. 2,10 : Qui dont profession de piété par de bonnes œuvres ; c’est le seul sens conforme au texte autorisé de la Vulgate.
  6. I Tim. 2,12 : Voir 1 Corinthiens, 14, 34.
  7. I Tim. 2,13 : Voir Genèse, 1, 27.
  8. I Tim. 2,14 : Voir Genèse, 3, 6. ― « Paul raisonne d’après Genèse, 3, 11-13, où il est dit expressément d’Eve, non d’Adam, qu’elle a été séduite (littéralement trompée) par le serpent. La femme étant plus facile à tromper doit donc être soumise à l’homme, qui a plus de clairvoyance et de jugement. » (CRAMPON)