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15. Mes frères (je parle à la manière des hommes), quand le testament d’un homme est ratifié, personne ne le rejette, ou n’y ajoute.[1]

16. Or les promesses ont été faites à Abraham et à celui qui naîtrait de lui. Il ne dit pas : À ceux qui naîtront, comme parlant de plusieurs, mais comme d’un seul : Et à celui qui naîtra de toi, c’est-à-dire au Christ.[2]

17. Voici donc ce que je dis : Dieu ayant ratifié une alliance, la loi qui a été faite quatre cent trente ans après, ne la rend pas nulle au point de détruire la promesse.

18. Car si c’est par la loi qu’il y a héritage, dès lors ce n’est pas en vertu de la promesse. Cependant c’est par la promesse que Dieu l’a donné à Abraham.

19. Pourquoi donc la loi ? Elle a été établie à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt le rejeton pour lequel Dieu avait fait la promesse ; et remise par des anges dans la main d’un médiateur.

20. Or le médiateur n’est pas pour un seul, et Dieu est un seul.

21. La loi est donc contraire aux promesses de Dieu ? Nullement. Car si une loi eût été donnée qui pût vivifier, la justice viendrait vraiment de la loi.

22. Mais l’Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût accomplie par la foi en Jésus-Christ, en faveur des croyants ;[3]

23. Et avant que la foi vînt, nous étions sous la garde de la loi, réservés pour cette foi qui devait être révélée.

24. Ainsi la loi a été notre pédagogue dans le Christ pour que nous fussions justifiés par la foi.[4]

25. Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous le pédagogue.[5]

26. Car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi qui est dans le Christ Jésus.

27. Car vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez été revêtus du Christ ;[6]

28. Il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; plus d’esclave, ni de libre ; plus d’homme, ni de femme. Car vous n’êtes tous qu’une seule chose dans le Christ Jésus.[7]

29. Et si vous êtes tous au Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

  1. Gal. 3,15 : Voir Hébreux, 9, 17.
  2. Gal. 3,16 : Il ; c’est-à-dire Dieu.
  3. Gal. 3,22 : Le mot tout est pour tous les hommes. Nous avons déjà fait observer que cette énallage de genre avait pour but d’exprimer la généralité la plus complète. L’Apôtre ne fait que répéter ici ce qu’il a dit précédemment, voir Romains, 3, 9, savoir que les Juifs et les Grecs (c’est-à-dire tous les gentils) étaient tous sous le péché.
  4. Gal. 3,24 : Les pédagogues, chez les Grec et les Romains, étaient ordinairement des esclaves qui accompagnaient partout les enfants confiés à leurs soins, veillaient sur eux et leur apprenaient les premiers éléments des connaissances, jusqu’à ce que l’enfant pût entendre plus tard les leçons de quelque maître renommé. Tel fut exactement le rôle de la Loi auprès du peuple Juif.
  5. Gal. 3,25 : Nous sommes des fils sortis de tutelle, libres.
  6. Gal. 3,27 : Voir Romains, 6, 3.
  7. Gal. 3,28 : Grec ; c’est-à-dire gentil en général.