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que je voudrais, et que vous ne me trouviez pas non plus tel que vous voudriez ; qu’il n’y ait parmi vous des contestations, des jalousies, des animosités, des dissensions, des médisances, des délations, de l’orgueil, des troubles ;

21. Que, venant de nouveau, Dieu ne m’humilie parmi vous, et que je n’aie à pleurer beaucoup de ceux qui, ayant déjà péché, n’ont point fait pénitence des impuretés, des fornications et des impudicités qu’ils ont commises.

CHAPITRE 13.


1. Voilà que pour la troisième fois je viens vers vous ; sur le témoignage de deux ou trois témoins tout sera jugé.[1]

2. Je l’ai déjà dit, et je le dis encore, absent, comme si j’étais présent, que si je reviens, je n’aurai aucune indulgence pour ceux qui ont péché auparavant, ni pour tous les autres.

3. Est-ce que vous voulez éprouver celui qui parle en moi, le Christ, qui n’est pas affaibli, mais qui est puissant parmi vous ?[2]

4. Car, quoiqu’il ait été crucifié selon la faiblesse, il vit cependant par la puissance de Dieu. Nous aussi nous sommes faibles en lui ; mais nous vivrons avec lui, par la vertu de Dieu parmi vous.[3]

5. Examinez-vous vous-mêmes, si vous êtes dans la foi : éprouvez-vous vous-mêmes. Ne connaissez-vous pas vous-mêmes que le Christ est en vous ? à moins que vous ne soyez dignes d’être rejetés.[4]

6. Mais j’espère que vous connaîtrez que pour nous, nous ne sommes pas dignes d’être rejetés.

7. Nous prions Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pas pour que nous paraissions nous-mêmes approuvés, mais que vous fassiez, vous, ce qui est bon, et que nous, nous passions pour dignes d’être rejetés.

8. Car nous ne pouvons rien contre la vérité, mais pour la vérité.

9. Aussi nous nous réjouissons de ce que nous sommes faibles et de ce que vous, vous êtes forts. Et ce que nous demandons, c’est votre perfection.

10. C’est pourquoi je vous écris ceci, absent, afin que présent, je n’agisse pas plus sévèrement, selon la puissance que le Seigneur

  1. II Cor. 13,1 : Voir Deutéronome, 19, 15 ; Matthieu, 18, 16 ; Jean, 8, 17 ; Hébreux, 10, 28.
  2. II Cor. 13,3 : Éprouver le Christ ; c’est-à-dire la puissance du Christ.
  3. II Cor. 13,4 : Selon la faiblesse de la chair dont il était revêtu comme homme, et surtout comme victime volontaire pour les péchés du monde. ― Par la vertu de Dieu qui l’a ressuscité et glorifié ; qui se manifestera parmi vous ou contre vous, ce que semble favoriser le texte grec, et le sens du verset 10. Pensée : Paul, dans son union au Christ, est, comme lui, tout à la fois faible et fort.
  4. II Cor. 13,5-7 : Dignes d’être rejetés, comme des hommes qui ne sont pas purs, sincères. C’est le sens de la Vulgate aussi bien que du texte grec ; et le mot approuvé exprime l’idée contraire.