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Caïphe, qui était le Pontife de cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien,

50. Et vous ne pensez pas qu’il vous est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple, et non pas que toute la nation périsse.

51. Or il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant le pontife de cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ;

52. Et non pas pour la nation seulement, mais encore pour rassembler en unies enfants de Dieu qui étaient dispersés.[1]

53. Dès ce jour donc ils pensèrent à le faire mourir.

54. C’est pourquoi Jésus ne se montrait plus en public parmi les Juifs ; mais il s’en alla dans une contrée près du désert, en une ville qui est appelée Ephrem, et il y demeurait avec ses disciples.[2]

55. Or la Pâque des Juifs était proche, et beaucoup d’entre eux montèrent de cette contrée à Jérusalem, avant la pâque, pour se purifier.[3]

56. Ils cherchaient donc Jésus, et se disaient les uns aux autres, étant dans le temple : Que pensez-vous de ce qu’il n’est point venu pour la fête ?

57. Or les pontifes et les pharisiens avaient donné ordre que si quelqu’un savait où il était, il le déclarât afin de le prendre.

  1. Jean 11,52 : Les enfants de Dieu : l’Évangéliste appelle ainsi les Gentils par anticipation.
  2. Jean 11,54 : Ephrem, ville dont la situation n’est pas bien connue. Elle était dans le voisinage de Béthel, d’après Josèphe, et par conséquent au nord de Jérusalem.
  3. Jean 11,55 : La Pâque des Juifs. Voir Matthieu, 26, 2. ― Pour se purifier : ceux qui avaient commis quelque faute, encouru quelque impureté légale, désiraient se purifier d’avance à Jérusalem, afin de pouvoir, immédiatement après, célébrer convenablement la Pâque.