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alors Jésus, levant les yeux en haut, dit : Mon Père je vous rends grâces de ce que vous m’avez écouté ;

42. Pour moi, je savais que vous m’écoutiez toujours ; mais c’est à cause de ce peuple qui m’environne que j’ai parlé, afin qu’ils croient que c’est vous qui m’avez envoyé.

43. Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors !

44. Et aussitôt sortit celui qui avait été mort, lié aux pieds et aux mains de bandelettes, et le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et laissez-le aller.[1]

45. Beaucoup d’entre les juifs qui étaient venus près de Marie et de Marthe, et qui avaient vu ce que fit Jésus, crurent en lui.

46. Mais quelques-uns d’entre eux allèrent vers les pharisiens et leur dirent ce qu’avait fait Jésus.

47. Les Pontifes donc et les pharisiens assemblèrent le conseil, et ils disaient : Que faisons-nous, car cet homme opère beaucoup de miracles ?[2]

48. Si nous le laissons ainsi, tous croiront en lui, et les Romains viendront et ruineront notre pays et notre nation.[3]

49. Mais l’un d’eux, nommé

  1. Jean 11,44 : De bandelettes. On enveloppait les cadavres d’une grande quantité de bandelettes à la façon des Egyptiens.
  2. Jean 11,47 : Le conseil, le sanhédrin. ― Les pontifes et les pharisiens assemblèrent le conseil. Suivant une ancienne tradition, le conseil fut assemblé à la maison de campagne de Caïphe, située sur le mont du Mauvais Conseil, qui a tiré de là son nom. Ce mont est à l’ouest de Jérusalem et forme la limite méridionale de la vallée de Ben-Hinnom.
  3. Jean 11,48 : Les Romains viendront et ruineront notre pays. ― Les Romains viendront, et ils détruiront notre ville, notre temple et toute notre nation. C’est le prétexte dont ils couvraient leur intérêt caché et leur ambition. Le bien public impose aux hommes, et peut-être que les pontifes et les pharisiens en étaient véritablement touchés, car la politique mal entendue est le moyen le plus sûr pour jeter les hommes dans l’aveuglement et les faire résister à Dieu.