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pour qu’ils se tussent ; mais eux criaient encore plus, disant : Seigneur, fils de David, ayez pitié de nous.

32. Alors Jésus s’arrêta, les appela, et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ?

33. Ils lui répondirent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent.

34. Et ayant pitié d’eux, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt ils recouvrèrent la vue et ils le suivirent.

CHAPITRE 21.


1. Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent venus à Bethphagé, près du mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples,[1]

2. Leur disant : Allez au village qui est devant vous, et soudain vous trouverez une ânesse attachée, et son ânon avec elle ; déliez-les et amenez-les-moi.

3. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, répondez que le Seigneur en a besoin ; et aussitôt il les laissera emmener.

4. Or tout cela fut fait, afin que s’accomplit la parole du prophète, disant :

5. Dites à la fille de Sion : Voici que votre Roi vient à vous plein de douceur, monté sur une ânesse et sur l’ânon de celle qui est sous le joug.[2]

6. S’en allant donc, les disciples firent comme Jésus leur avait commandé ;

7. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent dessus leurs vêtements et l’y firent asseoir.

8. La plus grande partie du peuple étendit ses vêtements le long de la route, d’autres coupaient des branches d’arbres et en jonchaient le chemin.

9. Or la foule qui précédait et

  1. Matth. 21,1 : Voir Marc, 11, 1 ; Luc, 19, 29. ― Bethphagé était un village non loin de Béthanie, et, comme le dit le texte, près du mont des Oliviers. ― Le mont des Oliviers lui-même est situé à l’est de Jérusalem dont il est séparé par le torrent de Cédron et la vallée de Josaphat. « Pour s’y rendre, on passe par la porte Saint-Etienne et la vallée de Josaphat ; on traverse le torrent de sur un pont d’une seule arche. Le torrent de Cédron traverse la vallée de Josaphat ; il est à vingt pas de Gethsémani. Non loin de Gethsémani est l’endroit où, malgré l’incertitude des traditions à cet égard, les chrétiens d’Orient soutiennent qu’eurent lieu les merveilles de l’Assomption de la très sainte Mère de Dieu. De cet endroit, on commence à monter le mont des Olives qui est fort roide. Rien n’égale la surprise que l’on éprouve, lorsque, arrivé à la moitié de sa hauteur, en se retournant, on aperçoit devant soi Jérusalem [et l’on jouit du magnifique spectacle qu’elle présente. Du haut de la montagne, en s’avançant vers le levant, on voit] la mer Morte, la plaine de Jéricho, le Jourdain et au-delà les montagnes de l’Arabie Pétrée. » (DE GERAMB.)
  2. Matth. 21,5 : Voir Isaïe, 62, 11 ; Zacharie, 9, 9 ; Jean, 12, 15. ― Cette citation paraît être empruntée d’Isaïe et de Zacharie, mais surtout de ce dernier. Nous devons faire observer que l’évangéliste donne le sens du texte, sans en rapporter les propres termes.