Nazareth, indique suffisamment que dans la composition de son
Évangile, son but a été de prouver que ce même Jésus était le maître
souverain de toutes choses. Quant à saint Luc, il résulte bien de la
lecture de son prologue, qu’il a voulu opposer à des histoires sans
autorité ou peu exactes, son Évangile qu’il tenait de saint Paul et
des apôtres, témoins fidèles et sûrs des faits qu’il raconte ; mais si on
examine son livre sous un point de vue général, on aperçoit que son
dessein est de montrer, par l’ensemble des faits et toutes les circonstances
de la vie de Jésus de Nazareth, que ce même Jésus est le
véritable Sauveur de tous les hommes. Enfin saint Jean a eu plusieurs
motifs d’écrire son Évangile. D’abord il ne pouvait résister au
désir ardent des fidèles d’Asie, qui voulaient avoir par écrit ce qu’il
leur avait dit de vive voix. En second lieu, il était tout naturel qu’il
cherchât à réfuter les erreurs de Cérinthe et d’Ebion, qui niaient la
divinité du Verbe. Troisièmement, il voulait laisser à l’Église un
corps plus complet de l’histoire et de la doctrine du Sauveur, et qui
fût le supplément des autres Évangiles.
Le livre des Actes des Apôtres, écrit par saint Luc, est ainsi nommé, parce qu’il contient le récit de ce que firent les apôtres à Jérusalem, dans la Judée et dans les autres parties de l’univers, après l’ascension de Jésus-Christ. Ainsi il forme comme le complément des Évangiles, qui contiennent en effet des promesses et des prédictions, dont il présente lui-même l’accomplissement et la réalisation. Ajoutons qu’il est très utile pour faire comprendre les Épitres des apôtres et surtout celles de saint Paul, lesquelles, sans les lumières qu’il nous fournit, resteraient dans bien des passages entièrement inintelligibles.
Les Épîtres de saint Paul sont au nombre de quatorze, savoir : une aux Romains, deux aux Corinthiens, une aux Galates, une aux Éphésiens, une aux Philippiens, une aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, une à Philémon et une aux Hébreux. Dans notre Abrégé d’introduction, etc., nous avons signalé les principales sources des difficultés particulières à ces Epîtres, en indiquant les moyens de les faire disparaître, au moins en partie.
Les autres Épîtres sont au nombre de sept, savoir : une de saint Jacques, deux de saint Pierre, trois de saint Jean et une de saint Jude. On les appelle catholiques, ou universelles, parce qu’elles contiennent des choses communes à toutes les Églises. On les nomme aussi canoniques, parce qu’elles renferment des règles ou canons