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PRÉFACE (1)


Le Nouveau Testament signifie proprement la nouvelle alliance que Dieu a faite avec les hommes par la médiation de Jésus-Christ mort sur la croix, mais ici il se prend pour les monuments ou les livres sacrés, qui nous font connaître, sous ses divers rapports, cette divine alliance ; c’est-à-dire les Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épîtres de saint Paul, de saint Jacques, de saint Pierre, de saint Jean, de saint Jude, et l’Apocalypse.

Le nom d’Évangile, qui est grec, et qui veut dire bonne, heureuse nouvelle, a été donné à l’histoire de l’avènement, de la doctrine, des actions, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, le Messie promis de Dieu, et annoncé par les prophètes. Les seuls Évangiles que l’Église chrétienne ait reconnus comme authentiques sont ceux qui ont été composés par saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean. Or, en écrivant son Évangile, saint Matthieu a eu principalement en vue de prouver aux Juifs que Jésus-Christ était le vrai Messie, fils de David, né d’une vierge, annoncé par les prophètes ; aussi a-t-il cité plus de passages de l’Ancien Testament que les autres évangélistes. Saint Marc, en s’attachant, dans presque tous les chapitres de son livre, à faire ressortir la puissance divine de Jésus de

  1. (1) Ce qui fait l’objet de cette Préface ne peut être indiqué ici que fort sommairement, on le trouvera plus développé dans notre Abrégé d’introduction aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, p. 379 et suiv.