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35. Il suspendit aussi la tête de Nicanor au sommet de la citadelle, afin qu’elle fût un signe évident et manifeste du secours de Dieu.

36. C’est pourquoi tous, d’un commun avis, décidèrent que ce jour-là ne se passerait en aucune manière sans solennité ;

37. Et que la solennité aurait lieu le treizième jour du mois d’Adar, comme il est dans la langue de Syrie, la veille du jour de Mardochée.[1]

38. Cela donc s’étant fait envers Nicanor, et depuis ces temps-là, la cité ayant été possédée par les Hébreux, moi aussi je mettrai fin par là à ma relation.

39. Et si elle est bien, et comme il convient à l’histoire, c’est ce que moi-même je voudrais ; que si, au contraire, elle est moins digne du sujet, on doit me le pardonner.

40. Car, comme boire toujours du vin, ou boire toujours de l’eau est une chose désagréable, mais qu’il est agréable d’user alternativement de l’un et de l’autre ; ainsi, si le discours est toujours uniforme, il ne plaît pas à ceux qui lisent. Ici donc se terminera ma relation.[2]

  1. II Macc. 15,37 : Adar. Voir 1 Machabées, 7, 43. La veille de la fête des Sorts (Phurim), en laquelle on célébrait la délivrance procurée aux Juifs par Mardochée (voir Esther¸ chapitre 9).
  2. II Macc. 15,40 : Boire toujours, etc. En Orient on boit aujourd’hui l’eau après le vin pour en tempérer la chaleur. Les anciens orientaux mêlaient toujours le vin avec l’eau. Le texte grec est conforme à cette coutume. Uniforme ; on voit clairement que c’est le sens du latin exactus, et qu’il s’agit uniquement du style.