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9. Et le Seigneur dit à Jonas : Penses-tu qu’il est bien que tu t’irrites, toi, pour ce lierre ? Et il dit : Il est bien que je m’irrite, moi, jusqu’à la mort.[1]

10. Et le Seigneur lui dit : Tu t’affliges pour un lierre, pour lequel tu n’as pas pris de peine, et que tu n’as pas fait croître, qui en une nuit est né, et en une nuit a péri ;[2]

11. Et moi, je ne pardonnerai pas à Ninive, la grande cité, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas quelle différence il y a entre leur droite et leur gauche, et vivent des animaux en grand nombre.[3]

  1. Jon. 4,9 : Il est bien, etc. ; j’ai raison de m’irriter jusqu’à souhaiter de mourir.
  2. Jon. 4,10-11 : « Épisode incomparable, un des plus beaux de l’Écriture, et auquel irait bien comme épilogue cette autre parole du Seigneur dans Osée : « Je ne donnerai pas cours aux emportements de ma colère, et je n’en viendrai pas à perdre Ephraïm, car je suis Dieu, moi, et non pas homme. » Voir Osée, 11, 9. (G. LONGHAYE.)
  3. Jon. 4,11 : Cent vingt mille hommes, etc. on a calculé qu’il devait y avoir, d’après ce nombre de 120 000 enfants, environ 600 000 habitants à Ninive.