au monde, il n’en est pas qui la soutienne, et de tous les fils qu’elle a élevés, il n’en est pas qui prenne sa main.[1]
19. Il y a deux maux qui sont tombés ensemble sur toi ; qui s’attristera pour toi ? le ravage et la destruction, la faim et le glaive ; qui te consolera ?[2]
20. Tes fils ont été jetés par terre, et ils sont couchés dans tous les carrefours, comme un oryx pris dans les filets ; pleins de l’indignation du Seigneur, et de la réprimande de ton Dieu.[3]
21. C’est pourquoi écoute ceci, Jérusalem, pauvre et ivre, non de vin.[4]
22. Voici ce que dit ton dominateur, le Seigneur et ton Dieu, qui combattra pour son peuple : Voilà, j’ai pris de ta main le calice d’assoupissement, le fond du calice de mon indignation ; tu ne continueras plus à le boire à l’avenir.
23. Mais je le mettrai dans la main de ceux qui t’ont humiliée, et ont dit à ton âme : Courbe-toi, afin que nous passions ; et tu as mis ton corps comme la terre, et comme la voie des passants.[5]
CHAPITRE 52.
1. Lève-toi, lève-toi, revêts-toi de ta force, Sion ; revêts-toi des vêtements de ta gloire, Jérusalem, cité du saint ; parce qu’il n’y aura plus à l’avenir d’incirconcis qui passera au travers de toi, ni d’impur.[6][7]
2. Sors de la poussière, lève-toi, assieds-toi, Jérusalem ; romps les fers de ton cou, captive fille de Sion.
3. Parce que voici ce que dit le Seigneur : Pour rien vous avez été vendus, et sans argent vous serez rachetés.
4. Parce que voici ce que dit le Seigneur Dieu : Mon peuple descendit en Egypte, dans le principe, pour y être colon ; et Assur, sans aucun sujet, l’a traité avec violence.[8]
- ↑ Is. 51,18 : Qui prenne sa main ; pour la secourir.
- ↑ Is. 51,19 : Voir Isaïe, 47, 9. ― Il y a deux maux (duo sunt). Le texte sacré en énumère quatre, mais ces quatre se réduisent à deux, la guerre et la famine.
- ↑ Is. 51,20 : Comme un oryx ; bœuf sauvage. D’autres traduisent : comme une gazelle.
- ↑ Is. 51,21 : Ivre, non de vin ; mais de maux, de calamités.
- ↑ Is. 51,23 : Ton âme ; hébraïsme, pour ta personne, toi. ― Courbe-toi, etc. Les rois chaldéens avaient apparemment contraint les princes vaincus à leur servir de marchepied, ou à se prosterner à leurs pieds, afin de marcher sur leurs corps. Cela n’était pas sans exemple parmi les rois de l’Orient. Comparer à Josué, 10, 24 ; Psaumes, 109, 1.
- ↑ Is. 52,1-12 : 4e Discours : Rétablissement de Jérusalem, chapitre 52, versets 1 à 12. L’asservissement de Jérusalem sera changé en domination, l’esclavage en liberté. L’honneur de Dieu demande que la ville sainte soit rétablie : qu’elle se relève donc pleine de joie et de gloire, versets 1 à 6. ― Sa restauration sera complète et parfaite, versets 7 à 12.
- ↑ Is. 52,1 : Parce que, etc. Ceci n’aura son parfait accomplissement que dans le ciel.
- ↑ Is. 52,4 : Voir Genèse, 46, 6. ― Assur ; c’est-à-dire les rois d’Assyrie, auxquels succédèrent les rois de Chaldée.