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4. Celui qui aime Dieu, l’invoquera pour ses péchés, s’en préservera à l’avenir et dans sa prière de chaque jour, il sera exaucé.

5. Et comme est celui qui thésaurise, ainsi est celui qui honore sa mère.

6. Celui qui honore son père trouvera la joie dans ses fils, et au jour de sa prière, il sera exaucé.

7. Celui qui honore son père vivra d’une longue vie ; et celui qui obéit à son père fera la consolation de sa mère.

8. Celui qui craint le Seigneur honore son père et sa mère, et il servira comme ses maîtres ceux qui lui ont donné le jour.

9. En œuvres, en paroles et en toute patience, honore ton père,[1]

10. Afin que vienne de lui sur toi la bénédiction, et que sa bénédiction y demeure jusqu’au dernier jour.

11. La bénédiction du père affermit les maisons des fils ; et la malédiction de la mère les renverse jusqu’aux fondements.[2]

12. Ne te glorifie pas de l’ignominie de ton père ; car ce n’est pas pour toi une gloire que sa confusion ;

13. Car la gloire d’un homme vient de l’honneur de son père ; et c’est le déshonneur d’un fils qu’un père sans honneur.

14. Mon fils, soutiens la vieillesse de ton père, et ne le centriste pas durant sa vie ;

15. Et si son esprit lui fait défaut, supporte-le et ne le méprise pas dans ta force ; car ta charité envers ton père ne sera pas en oubli.

16. Car pour avoir supporté les défauts de ta mère, il te sera donné une récompense,

17. Et dans la justice te sera bâtie une maison, et au jour de la tribulation on se souviendra de toi, et, comme la glace en un jour serein, tes péchés se fondront.[3]

18. Quelle mauvaise réputation a celui qui abandonne son père !

    ce participe, en vertu d’un hébraïsme, dont nous avons parlé plus haut (voir fin des Observations préliminaires des Psaumes) devient un adverbe qualificatif du verbe suivant il a affermi, en sorte que le sens est : Dieu a affermi le plus soigneusement le jugement de la mère. Ainsi Dieu accorde aussi à la mère l’autorité, la puissance de commander, de réprimer et de punir. D’où il suit que les parents le représentent sur la terre à l’égard des enfants, et qu’ils sont les dépositaires de son autorité supérieure sur eux.

  1. Sir. 3,9 : Voir Exode, 20, 12 ; Deutéronome, 5, 16 ; Matthieu, 15, 4 ; Marc, 7, 10 ; Ephésiens, 6, 2.
  2. Sir. 3,11 : Voir Genèse, 27, 27 ; 49, 4. ― La bénédiction du père affermit la maison, etc. « Curieuse différence entre le père et la mère ! Comme la tendresse maternelle est toujours prête à bénir l’enfant, quel qu’il soit, Dieu n’a pas voulu attacher la prospérité à toutes les bénédictions de la mère : il l’a réservée aux prières du père, dont l’amour est plus juste et plus éclairé ; mais il n’a pas craint d’attacher la ruine à la malédiction maternelle, bien sûr que l’enfant qui force sa mère à le maudire mérite de périr misérablement. » (SAINT-MARC GIRARDIN.)
  3. Sir. 3,17 : Dans la justice ; selon d’autres, à cause de ta justice. ― Il te sera bâti une maison. Dans le style de l’Ecriture, bâtir une maison à quelqu’un, signifie proprement lui donner des enfants, une famille nombreuse. Comparer à Exode, 1, 21 ; Deutéronome, 25, 9 ; Ruth, 4, 11 ; 1 Rois, 2, 35. ― On se souviendra de toi ; c’est-à-dire Dieu se souviendra.