Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1426

Cette page n’a pas encore été corrigée

8. Je vous conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, annoncez-lui que je languis d’amour.

9. Les filles de Jérusalem. Qu’est-ce qui distingue ton bien-aimé de tout autre bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? qu’est-ce qui distingue ton bien-aimé de tout autre bien-aimé, pour que tu nous aies ainsi conjurées ?[1]

10. L’Épouse. Mon bien-aimé est blanc et vermeil, choisi entre mille.

11. Sa tête est un or excellent ; ses cheveux sont comme les jeunes pousses des palmiers, noirs comme le corbeau.[2]

12. Ses yeux sont comme des colombes qu’on voit sur des petits ruisseaux d’eaux, qui ont été lavées dans le lait, et qui se tiennent le long des fleuves les plus abondants.

13. Ses joues sont comme des parterres d’aromates plantés par des parfumeurs. Ses lèvres sont des lis qui distillent la première myrrhe.[3]

14. Ses mains, faites au tour, sont d’or, et remplies d’hyacinthes. Sa poitrine d’ivoire est parsemée de saphirs.

15. Ses jambes sont des colonnes de marbre qui sont posées sur des bases d’or. Son aspect est comme celui du Liban ; il est distingué comme les cèdres.[4]

16. Son gosier est plein de douceur, et lui est tout aimable : tel est mon bien-aimé, et c’est mon ami, filles de Jérusalem.[5]

17. Les filles de Jérusalem. Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? où s’est retiré ton bien-aimé, et nous le chercherons avec toi ?

CHAPITRE 6.


1. L’Épouse. Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, dans le parterre des aromates, afin de se repaître dans les jardins, et de cueillir des lis.

2. Moi, je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui se repaît parmi les lis.

3. L’Époux. Tu es belle, mon amie, douce et gracieuse comme Jérusalem : terrible comme une armée rangée en bataille.

4. Détourne les yeux de moi, parce que ce sont eux qui m’ont fait partir promptement. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, qui ont apparu venant de Galaad.[6]

5. Tes dents sont comme un

  1. Cant. 5,9 : Qu’est-ce, etc. ; littéralement : Quel est ton bien-aimé en dehors d’un bien-aimé ? À quel signe pourrons-nous le reconnaître pour ton bien-aimé particulier ?
  2. Cant. 5,11 : Comme les jeunes pousses de palmiers, qui sont toutes au haut de l’arbre et y forment une couronne.
  3. Cant. 5,13 : La première myrrhe ; c’est-à-dire la meilleure, la plus pure.
  4. Cant. 5,15 : Distingué comme les cèdres ; parmi tous les autres arbres.
  5. Cant. 5,16 : Son gosier ; c’est-à-dire, le son de sa voix, sa parole.
  6. Cant. 6,4 : Tes cheveux, etc. Comparer à Cantique, 4, 1.