Page:La sainte Bible selon la Vulgate traduite en français, avec des notes par J.-B. Glaire. Nouvelle édition avec introductions, notes complémentaires et appendices par F. Vigouroux (1905).djvu/1417

Cette page n’a pas encore été corrigée


9. Et comme l’Ecclésiaste était très sage, il enseigna le peuple, et raconta ce qu’il avait fait ; et dans ses recherches, il composa un grand nombre de paraboles.

10. Il chercha des paroles utiles, et écrivit des discours très justes et pleins de vérité.

11. Les paroles des sages sont comme des aiguillons, comme des clous profondément enfoncés, lesquelles, avec le conseil des maîtres, ont été données par un seul pasteur.

12. Ne recherche rien de plus, mon fils. Il n’y a point de fin à multiplier les livres : et une fréquente méditation est l’affliction de la chair.

13. Écoutons tous pareillement la fin de ce discours. Crains Dieu, et observe ses commandements ; car c’est là tout l’homme ;

14. Quant à toutes les choses qui se font, Dieu les appellera en jugement, pour tout ce qui aura été commis par erreur, que ce soit bien ou mal.

    Les livres sacrés, qui nous apprennent la vraie sagesse, conduisent à la vraie félicité, voir Ecclésiaste, 12, 11-12 ; ils nous apprennent qu’il y a un juge équitable qui, au grand jour du jugement, nous rendra selon nos œuvres. La règle de la vie, c’est donc de le craindre et de garder ses commandements, c’est-à-dire de pratiquer fidèlement la religion, voir Ecclésiaste, 12, 13-14. C’est par conséquent Dieu, la pensée de Dieu, qui résout le problème de la destinée de l’âme que s’est posé l’Ecclésiaste. Si Dieu n’intervient pas personnellement dans ce livre, comme dans celui de Job, avec lequel il a tant de ressemblance par le sujet, c’est lui du moins qui donne la solution comme dans Job. Dieu est toujours présent à Salomon ; il ne nomme pas moins de 37 fois dans douze chapitres ; c’est bien le crains Dieu qui est le devoir de l’homme, voir Ecclésiaste, 5, 6 ; 12, 13, d’où dépend sa félicité, voir Ecclésiaste, 8, 12, et son sort définitif, voir Ecclésiaste, 7, 18 (Vulgate, 7, 19) ; 11, 9 ; 12, 14. Telle est la pensée dominante de l’Ecclésiaste et l’explication du livre.