dat pouvait leur vu procurer les moyens. La faculté
de suspendre ou de supprimer les traitements, l’appel
comme d’abus, surtout le droit de faire des évêqueleur
paraissaient des prérogatives énormes aii service
de la République. On a vu, par l’histoire de ces trente
dernières années, combien sont restées inefficaces,
aux mains des gouvernements républicains, ces prétendues
armes concordataires. Elles n’ont jamais pu
faire obstacle aux heures décisives, cest-à-dire chaque
fois que la République a été en danger ou qu’elle
a entrepris la réalisation d’un progrès laïque, aux tentatives
d’insubordination du clergé français et de ses
chefs. Le « préfet violet » a rarement pardonné à ce
régime les brigues humiliantes du curé d’antan, et
toute occasion lui a été bonne pour essayer de faire
oublier à Rome les excès de zèle concordataire du
candidat à la mître. Si la République a vécu, si elle
a progressé, c’est malgré l’Église, contre ses efforts et
grâce à l’indifférence religieuse qui, croissant de jour
en jour, a fini par rendre ce pays impénétrable aux
excitations du clergé.
Cependant, malgré toutes les leçons du passé, peut-être les rapports ofnciels entre les Églises et l’État eussent-ils duré encore au delà de toute prévision, si des événements n’avaient surgi dont la force brutale a changé brusquement le cours des choses. Ce que n’aurait osé la timidité gouvernementale ou parlementaire, en quelques mois la foi ardente et combative d’un pape audacieux l’a réalisé. Le Concordat, ce pacte sacro-saint, devant lequel pendant trente-quatre ans avaient capitulé tous les principes républicains, il a suffi à Pie X de deux ou trois accès d’absolutisme pour le déchirer et le réduire en miettes.
Devant le fait accompli, il fallait bien s’incliner. Le régime concordataire, étant aboli, il ne restait plus qu’une issue à une situation devenue intenable : la