normaux de la circonscription religieuse. Comme garantie
de sécurité, c’est beaucoup. Mais il y a, en outre,
au titre de la police des cultes, des disposition
visant les abus que pourrait faire l’Église des libertés
qui lui sont octroyées. Si les temps héroïques sont
passés, le temps des martyrs l’est aussi. Malgré les excitations
des meneurs, les membres du clergé français,
avant de violer la loi, hésiteront devant les pénalités
à encourir.
Observons, en outre, que pour les églises protestantes, le droit d’union s’imposait. En fait, elles sont dispersées et disséminées dans la France entière. De nombreux départements ne comptent que quelques centaines de fidèles. Agglomérés dans certaines grandes villes comme Paris, Nîmes, Lyon, ils sont répandus dans toutes les autres régions en nombre extrêmement faible.
L’Église protestante de beaucoup la plus nombreuse, l’Église réformée de France, ne compte au total que la moitié environ d’adeptes du diocèse catholique le moins peuplé. Le protestantisme aussi, par son principe du libre examen, a provoqué la création de nombreuses petites communautés religieuses indépendantes de 1.000, 2.000, et la plus nombreuse 20.000 membres, dispersés par groupes parfois de 10 ou de 100 fidèles. À défaut d’union générale et de caisse centrale, constituée pour donner un centre commun à cette poussière de paroisses, la plupart seraient condamnées à disparaître et se déclareraient légitimement en butte à de véritables mesures d’oppression religieuse.
Le budget des cultes constitue actuellement pour toutes les églises protestantes reconnues ce centre commun indispensable. Le jour de son abrogation il leur faudra le remplacer.
Mais en droit, plus encore qu’en fait, les protestants