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LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT


faire remarquer qu’à côté de l’organisation administrative qui régit les rapports des Églises protestantes et de l’État s’est constituée, depuis un quart de siècle, une double organisation de caractère purement officieux à laquelle se rattachent les deux grandes fractions qui se partagent le protestantisme français. Elles reproduisent l’une et l’autre, sous des noms divers, le type consacré des Églises de la Réforme française. On peut y voir une préparation de la séparation ; c’est à ce titre qu’il n’était pas inutile d’en faire mention ; mais l’État est toujours demeuré étranger à ces organisations particulières.

D’autres Églises existent, du type congrégationaliste, c’est-à-dire séparées de l’État, ne se rattachant à aucune organisation et ne dépendant que d’elles-mêmes. Elles sont très peu nombreuses et se trouvent sur le littoral de la Méditerranée, à Nice, Menton, Cannes, Hyères, Saint-Raphaël, Antibes.

Il en est de même des Églises baptistes, qui se groupent en associations régionales du Nord, de l’Ouest, de l’Est, et du Midi.

Mention doit aussi être faite de l’Église évangélique méthodiste de France, dont l’organisation se rapproche de celles des Églises presbytériennes synodales.

Les chiffres qui suivent donneront une indication à peu près exacte sur la situation et les forces respectives des diverses Églises protestantes en France à l’heure actuelle :

L’Église réformée de France comprend 101 consistoires dont dépendent 534 paroisses. Pour les desservir existent 639 places de pasteurs ainsi réparties :


12 places hors classe Paris à 3.000 fr.
100 places de 1er classe à 2.200 »
91 places de 2e classe à 2.000 »
427 places de 3e classe à 1.800 »