rical. Jamais, a-t-on écrit, la cour de Rome n’a reçu
« d’hommages aussi ardents ». Et quand les royalistes
et les ultramontains arrivèrent au pouvoir, après la
chute du libéral Décades, l’Église triompha pleinement.
Dix-huit nouveaux sièges furent créés. La France était soumise à Rome. Les contestations n’étaient plus possibles, puisque le Gouvernement avait aliéné ses droits de gouvernement libre. La question primordiale qui parut nécessiter le Concordat : la régularisation de l’institution canonique n’a plus sa raison d’être ; les ultramontains agissent comme bon leur semble, suivant les intérêts de l’Église universelle.
La Révolution de 1830 ne fut pas irréligieuse, mais les hommes qui en bénéficièrent paraissaient résolus à repousser les entreprises théocratiques et à débarrasser le Gouvernement des doctrines ultramontaines. Ils ne purent y réussir, soit que leur énergie combative n’égalât pas celle du parti clérical, soit que la conscience des nécessités politiques modernes leur fit défaut.
Et cependant le programme d’action anticléricale était dicté, pour ainsi dire, par l’Église elle-même. Elle visait, pour l’instant, à l’anéantissement de l’Université ; il était donc de toute nécessité de protéger et d’affermir celle-ci. Les congrégations, affluant de tous côtés, attendaient la chute de la rivale pour s’emparer de l’enseignement et arrêter l’essor des idées d’émancipation, il importait d’appliquer les lois contre certaines d’entre elles et de dissoudre les lutres. Rien de tout cela ne fut fait.
Le clergé séculier, aux ordres de Rome, put, sans risques ni péril, mener la contre-révolution, de concert avec le clergé régulier. Ils firent tourner au cléricalisme le plus éhonté le Gouvernement de Juillet ; ils dénaturèrent l’œuvre révolutionnaire de 1848 ; ils