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dont il nous peint les tourments et l’esclavage. Dans plusieurs vers de cette pièce, le poète s’est encore révélé dans toute sa force, et il nous a laissé entrevoir toute l’étendue, l’énergie et la richesse de son imagination.

N’ayant pas assez d’espace, nous ne reproduirons ni les bons vers, ni les faibles que nous avons remarqués. Seulement nous observerons à M. Dupontavice que lorsqu’on a des ns aussi heureuses que les siennes, il serait peut-être nécessaire d’en confier le développement à des mains habiles et à des critiques consciencieux,

On ne pourra pas dire de M. Dupontavice ce qu’on avait dit de Millevoie, lorsqu’il livra ses premiers essais à la publicité : qu’il écrivait trop selon son cœur ; nous dirons à l’auteur des Nuits rêveuses qu’il écrit un peu trop selon son imagination. Qu’il travaille cependant et prenne courage ; on sait que Racine n’a pas débuté par ses chefs-d’œuvre, ni Victor Hugo par les Rayons et les Ombres.


A. E.