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Oh ! je sais maintenant quel était son chagrin !
— Cette fois, nos deux cœurs, envolés l’un vers l’autre,
Ne se sont pas trouvés au milieu du chemin…
Hélas ! mon pauvre cœur at-il perdu le vôtre !

Je ne sais qu’en penser, mais depuis son retour,
Il est bien malheureux ! — Incessamment il pleure,
Il pleure enseveli dans vos lettres d’amour,
Et fait tant de pitié que je crains qu’il en meure !

Voilà pourquoi je suis triste comme un cercueil.…
— Ce soir, mon cœur au loin s’égare dans les ombres.
Et moi, j’écoute seul, pauvre fantôme en deuil,
Le vent toucher de l’orgue au fond des grands bois sombres.

Paul Riwal.