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moins notre but serait atteint si nous l’avions présentée dans son véritable jour. — Nous entreprendrons maintenant d’examiner successivement le Théâtre français depuis son origine jusqu’à Corneille et Molière, et le Théâtre italien, depuis le XVIe siècle. Cette seconde appréciation, pour être plus étendue, n’en offrira peut-être pas moins d’intérêt, car là, nous entrerons en pleine improvisation. — Délicatesse, finesse et souvent excès d’une imagination enthousiaste et exaltée ; — peu de profondeur sans doute, mais beaucoup d’esprit ; — plus de propension à peindre en traits saillants le bizarre et le ridicule, que de mûres réflexions, que de caractères fortement dessinés, que de graves tableaux de mœurs ; — telles seront les principales manières de voir qui donneront lieu à une nouvelle série d’esquisses littéraires.

C. Leconte de Lisle


— Ce travail sera fait alternativement par nous
et notre collaborateur et ami M. N. MILLE.