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L’ORPHELIN.
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TROISIÈME CHAPITRE.
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La Princesse Maria.
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La maison de plaisance du duc n’était point une de ces gracieuses villas qui animent les environs de Naples ; pour y arriver, il fallait traverser une nature sauvage et pleine d’épouvante. De larges et profonds abîmes s’offraient çà et là, et dans ces gouffres infinis, qui semblaient les temples de l’horreur et du silence, les hardis brigands calabrais vivent libres et indépendants, invoquant la Madone et ajustant avec bonheur les soldats du roi.

Lorsque les nobles voyageurs furent parvenus au sommet d’une colline, ils aperçurent le vieux manoir. Son aspect était