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Chap. I, 13.
Chap. I, 21.
ÉVANGILE SELON S. JEAN.

de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son nom,
13Qui non du sang,
ni de la volonté de la chair,
ni de la volonté de l’homme,
mais de Dieu sont nés.[1]

14Et le Verbe s’est fait chair,
et il a habité parmi nous,
(et nous avons vu sa gloire,[2]
gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père)
tout plein de grâce et de vérité.
15Jean lui rend témoignage,
et s’écrie en ces termes :
“Voici celui dont je disais :
Celui qui vient après moi,
est passé devant moi,
parce qu’il était avant moi.”[3]
16Et c’est de sa plénitude,
que nous avons tous reçu,
et grâce sur grâce ;[4]
17parce que la loi a été donnée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.[5]
18Dieu, personne ne le vit jamais :
le Fils unique,
qui est dans le sein du Père,
c’est lui qui l’a fait connaître.[6]

PREMIÈRE PARTIE.

[I, 19 — XII, 50.]

MANIFESTATION DE LA GLOIRE DIVINE DE JÉSUS DURANT SA VIE PUBLIQUE.

SECTION 1 [I, 19 — IV.]

Gloire de Jésus reconnue par les hommes de bonne volonté.

I. — LES TROIS PREMIÈRES MANIFESTATIONS DE JÉSUS.

[I, 19 — II, 2.]
1. Chap. i, 19-34. Deux témoignages de S. Jean-Baptiste.

19Et voici le témoignage que rendit Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : “Qui êtes-vous ?” 20Il déclara, et ne le nia point ; il déclara : “Je ne suis point le Christ.”

21Et ils lui demandèrent : “Quoi donc ! Êtes-vous
  1. 13. Au lieu de οἳ… ἐγεννήθησαν, qui... nati sunt, leçon de tous nos mss. grecs. Tertullien, S. Irénée ont lu le singulier ος… ἐγεννήθη, qui… natus est. Avec cette leçon le sens serait : à ceux qui croient au nom de celui qui non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu est né. Il ne s’agirait pas de la naissance spirituelle des chrétiens, mais de l’origine céleste du Verbe incarné.
  2. 14. Sa gloire litt. une gloire, une majesté telle que doit la posséder le vrai, l’unique Fils de Dieu.
  3. 15. Vient. Vulg. doit venir.
  4. 16. L’Évangéliste reprend la parole. Et, ou car, suivant une autre leçon. — Et, savoir. — Grâce sur grâce, c’est-à-dire une grande abondance de grâces. D’autres, grâce pour grâce : la grâce de la loi nouvelle à la place (ou à la suite) de celle de la loi ancienne.
  5. 16-17. Sur les mutuelles relations de la Loi et de la Grâce, voy. Rom. iii, 20 ; vii et viii ; Gal. iii, 19 ; iv, 1-19 ; II Cor. iii, 6 ; Hébr. ix, 26-28.
  6. 18. Malgré un certain nombre de mss. et de Pères qui ont : ὁ ⸂μονογενὴς θεὸς⸃, unigenitus Deus, il est préférable de garder la leçon plus commune ; ὁ ⸂μονογενὴς υἱὸς⸃, unigenitus Filius, qui du reste s’adapte mieux.