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sur le don du bouclier, une drápa que l’on appela « Berudrápa[1] » et qui commence par cette strophe :

Que le vaillant paladin du roi
Écoute avec complaisance
Ce que je vais chanter dans mes vers.
Que tes gens songent à faire silence.
Souvent, sur la terre du Hördaland,
Ô héros des mers,
On entendra retentir les accents
De la belle poésie des scaldes.

Thorstein, fils d’Egil, habitait à Borg. Il avait deux fils naturels, Hrifla et Hrafn. Après son mariage, il eut encore de Jofrid dix enfants. Helga la Belle, au sujet de laquelle se disputèrent Hrafn le Scalde et Gunnlaug Langue de Vipère, était leur fille[2]. L’aîné de leurs fils était Grim, le deuxième Skuli, le troisième Thorgeir, le quatrième Kollsvein, le cinquième Hjörleif, le sixième Halli, le septième Egil, le huitième Thord. Une autre fille, Thora, épousa Thormod, fils de Kleppjarn. Des enfants de Thorstein est issue une vaste génération comptant nombre d’hommes éminents. La lignée des descendants de Skallagrim forme la famille de ceux que l’on appelle « Myramenn[3] ».

80.

Les conflits de Steinar, fils d’Önund, avec Thorstein, fils d’Egil.

Önund Sjoni habitait à Anabrekka pendant le séjour d’Egil à Borg. Il avait pour femme Thorgerd, fille de Björn le Gros, du rivage de Snaefell. Leurs enfants étaient Steinar et Dalla. Celle-ci épousa Ögmund, fils de Galti, et ils eurent deux fils, Thorgils

  1. « Chant du Bouclier. »
  2. La compétition de Hrafn et de Gunnlaug constitue la trame de la saga de Gunnlaug Langue de Serpent. (Voir notre traduction de cette saga.)
  3. « Hommes des marécages. » Mýrar est le nom que portent les alentours de Borg.