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TROIS ANCIENS TEXTES DES MAXIMES. i5 ceptibles, et le jugement prononce ce qu’elles sont. Si on ^examine bien, on trouvera que toutes ces qualités ne sont autre chose que la grandeur de Tesprit, lequel, voyant tout, rencontre dans la plénitude de ses lumières tous les avantages dont nous venons de parler. Ms. i663*. -» Le jugement n*est autre chose. ...* de son étendue, de sa profondeur, de son discernement, de sa justesse, de sa droiture et de sa délicatesse. LVtendue de l’esprit est la mesure de sa lumière; la profondeur est celle qui découvre le fond des choses ; le dbeemement compare et distingue les choses.’ La justesse ne voit que ce qu’il faut ▼oir ; la droiture prend toujours le bon droit des choses ; la délicatesse aperçoit les choses perceptibles, et le jugement prononce ce que les choses sont. Si on l’examine bien, on trouvera que toutes ces qualités ne sont autre chose que la grandeur de l’esprit, lequel voyant tout, rencontre dans la plénitude de ces lumières tous les avantages dont nous venons de parler. Edit. i664* — La véritable justice (sic) ne voit que ce qu’il îamX voir; la droiture prend tout le bon aroit des choses ; la délicatesse aperçoit les choses imperceptibles, et le jugement prononce ce que les choses sont. Si on l’examine bien, on trouvera que toutes ses qualités ne sont autre chose que la grandeur de l’esprit, lequel voit en toutes rencontres, dans la plénitude de ses lumières, tous les avantages dont nous venons de parler.^ Le jugement n’est autre chose que la grandeur de la lumière de l’esprit ; on peut dire la même chose de son étendue et de sa profondeur, de son discernement, de sa justice, de sa droiture et de sa délicatesse. L’étendue de l’esprit est la mesure de la lumière, la profondeur est celle qui découvre le fond des choses, le discernement compare et distingue les choses. xax Ms. AUT. — La politesse de l’esprit est un tour de l’esprit par lequel il pense toujours des choses agréables, honnêtes et délicates. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf cette variante : « La politesse est un tour de l’esprit par lequel [il] pense d. ËDrr. 1664. ’" Conforme à la copie de i663, moins la faute de c il a omis. Ms. AUT. — La galanterie de l’esprit est un tour de l’esprit par lequel il pénètre et conçoit les choses les plus flatteuses, c’est4iAiire celles qui sont le plus capables de plaire aux autres. Ms. i663. — Conforme au manuscrit autographe, sauf/ ces variantes : c il pénètre les choses», et « les plus capables de ». Edit. x664. -^ La galanterie est un tour de l’esprit, par lequel il pé- nètre les choses les plus flatteuses, c’est-à-dire celles qui sont les plus capables de plaire. I. La maziiiie, qui en forme denx dans eette copie, y ofCn de très-grands rapports avec la leçon da manoscrit autographe, mais a aussi d’asaes nombreoses variantes pour qne nous croyions devoir la reproduire intégralement. a. Ces points et cette lacune sont an manuscrit. . La maxime est coupée id. . Gomme dans la copie de x663, la maxime en forme deux dans cette édition ; elle y est oouçée après « de parler. »