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FATRASIES Les moines- d’Oscans sont de braves gens ; C’est ainsi que je pense. Vois comme il fuit ! Allons tous Courant après. La par devant s’en va fniant un grand lapin.. L.e Yolin boit tant de vin qu’il se noie Pour rien que je voie je ne dirai plus de ces phrases oiseuses OEUVRESPOÉTIQUESDE PHILIPPE DERÉMI, SIRE DE BEAUMANOIR,Paris, 1885, 2 vol. in-8°, t. II, pp. 275-284.) Je vis toute la mer s’assembler sur terre pour faire un tournoi et des pois à piler sur un chat monter firent notre roi. Là dessus vint je ne sais quoi qui prit Cédais et Saint-Omer et les mit à la broche, les faisant reculer sur le mont Saint-Eloi. Un grand hareng-saur avait assiégé Gisors de part et d’autre et detix hommes morts vinrent avec de grands efforts portant une porte. Sans une vieille bossue quiallacriant :«// /hors. » le cri d’une caille morte les aurait pris avec de grands efforts sous ton- chapeau de feutre. Le gras d’un poulet mangea au. brouet Pont et Verberie. Le bec d’un petit coq emportait sans procès toute la Normandie et une pomme pourrie qui a frappé d’un maillet Paris Rome et la Syrie en a fait une gibelotte : personne n’en mange sans rire, (Beaumanoir, t. II, p30 -307.) LE CAS LAUTRÉAMONT d’après le " DISQUEVERT" A propos de Tout comme à propos de Rien, les poussiéreux époux de la Bêtise se donnent rendez-vous. Désignons-les une l’ois de plus. M. JEAN HYTIER,le Faux-Bronze, se livre à ses habituelles âneries sur le style et Racine et déclare simplement que « ce qu’on peut dire de plus favorable à Lautréamont, c’est que le travail est toujours récompensé». M. JEANCASSOU,le Chien-Savant, demande un sucre : « Il appartient, plus qu’à la littérature, à la métalillérature. » M. JOSEPHDELTEIL,la Cliair-à-canon, qui est oeuf comme l’oeufest de porcelaine, ne peut que répéter : « Il est comte comme l’aigle est aigle. » M. MARCELARLAND,le Tout-à-riït.oût, demande sa statue : «El puis, voyons,si, vous consacrezdes numéros spéciaux aux écrivains inconnus, qu’dtendi z-vous pour lefaire à moi?’» M. ALBERTTHIBAUDET,la Conservation-dela-Carie, commence par dire qu’il « décline toute responsabilité dans sa réputation, mais la prenant comme un fait, je la trouve légitime en partie », puis s’embrouille dans une histoire imbécile d’île déserte, de récoltes, d’ananas et de nudités. M. MAURICEMAETERLINCK,l’Oistau-Déplumé, avoue sans ambages sa déchéance. « Aujourd’hui, je n’ai pas le textesous les yeux mais je crois bien que, tout cela me paraîtrait illisible. » M. PAUL VAI.KRY,le Prédestiné-Ridicule, en arrive tout de même à parler comme ses pairs: «1/y a un temps infini (sic)... j’avais dix-neuf ans. » lit puis, sans rougir, car nous parviendrons bien à l’abattre comme une bête « puante », prononçons le nom de ,TEANCOCTEAU.La prudence n’a jamais empêché personne . d’être immonde. «Noushabitons les GaleriesLafayeile, Ducassc Rimbaud, etc.. La maison Isidore-Arthur et Cie, Max, Radiguet d moi avonsseuls flairé la chose. C’est la base de notre mésentente avec la jeunesse. » « Flairé la chose», charognec’était plutôt aux Bains de vapeur qu’aux Galeries Lafayette. Dénonçons encore André Desson, André Harlaire, Paul Donnée, Ramcn Gomez de la Serna, O.-.T.Pî-rier, André Malraux et que le l’eu, se retournant, nous brûle éternellement si nous ne pouvons détruire la honte qu’ils nous infligent. P. 15.