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32 CORRESPONDANCE •— alézer vêler alambiquer bélître (châsse)châsse = coffre endéver = agencer pacage = dîme pâturage— pacager= faire paître = arranger aiguayer pâlis = lieu communalen fricheoù Vonmène paître les bestiaux aoCiters’aoûter aimer finir épandre je lâche à agencer alèse voir alézer allégeance= adoucissement rompre acquiesçâtes aiguayer aiguayer ac que vous acquiesçassiez DésormaisChirico semble vouloir nous persuader que l’âme réside dans la matière. Les statues, les monuments, les choses qui nous apparaissaientdans ses ancienstableaux comme d’inintelligibles signes reviennent à des proportions humaines. Quelleest cette nouvelleénigme? Quel piège nous tendez-vous là, Chirico? Et pourquoi ne reléverai-je pas le défi ? Je ne puis me résoudre à ne pas comprendreet je sens qu’un voile a besoin d’être déchiré. La tentation me prend clevous mettre en mauvaiseposture. Monamitié profondeet de tout temps étonnée, inapte à mesurer votre grandeur, m’invite à vous mettre sur ce socle, Chirico.Nous verrons bien si la statue du Commandeur... MAXMORISE Manifestation Philosophies du 18 mai 1925 Il eslbienquelesdéclarations mystiques luesparGeorges Polilzcr,HenriLcrebvreet PierreMorhangeaientfait porterle débatquisuivitsurla Révolution. Maisil semble quepeusurla scèneet dansla salleaientcomprisle sens des mots« révolutiontotale« qu’ilsprononcèrentfréquemmentce soir-làavecunesatisfaction visible.L’optimismedesgensde Clartéen rayonnait,gloiresouslegrand soleildesmarteauxet desfaucilles,d’unrégimemédiocre s’nppuyant, commelerégimecapitaliste, surl’ordrefacileet répugnantdu travail.II importepeu»en vérité,à ceux qui unissonL révolutionnaires, que l’inégalitédes classes soit une injustice.Parmitant d’autreset qui louchent plusprofondément l’individu.Queceluiquin’a paspleuré Unislessoirsdesaviedelasottisedel’homme et desdevoirs quilui sontdictésparla plusbassenécessitésetaise.Ces accordsépouvantables créésentrel’homme,sessemblables et leschoses,Tordre,le bonsens,la logique,le Iravail, l’éducation,tous les devoirssociaux,l’école,la famille, l’armée,toutesles chaînesdont noussommeschargés. Il n’estpasde.révolution totale,il n’estquela Révolution, perpétuelle,vie véritable,commel’amour,éblouissante à chaqueinstant.Il n’est pas d’ordrerévolutionnaire, il n’estpasde sagesserévolutionnaire, il n’estque désordre etfolie.*Laguerredelalibertédoitêtremenéeaveccolère» etmenéesanscessepartousceuxquin’acceptent pus. Raymond Roussel : L’Étoile au front Là se tiennentles conteurs.L’un commence, l’autre continue.Ilssontmarquésdumêmesigne,ilssontla proie de la mêmeimagination quiportesur sa tête la terreet lescicux.Toutesles histoiresdu mondesont tisséesde leursparoles,touteslesétoilesdu mondesont sur leurs fronts,miroirsmystérieuxde la magiedesrêveset des faitslesplusbizarres,lesplusmerveilleux. Distrairont-ils cesinsectesqui font unemusiquemonotoneen pensant et en mangeant,quilesécoulenta peineet quine comprennentpasla grandeurdeleurdélire? Prestidigitateurs, voiciqu’ils transformentles mots simpleset pursen unefoulede personnagesbouleversés par lesobjet de la passionet c’estun rayond’orqu’ils tiennentdansleurmain,et c’estl’éclosionde la vérité, deladignité»delaliberté,delafélicitéet del’amour. QueHaymondRousselnousmontretoutcequin’a pas été.Noussommesquelques-uns à quicette réalitéseule importe. P.E. Correspondance / DEM.JOSEPHDELTEIL AM.ANDRÉBRETON MonciterAmi, Un journalisteroumainvoudraitbeaucoupvousvoir pourun inleroieiv. Aucasoù celavousamuserait, voudriez-vous lui donner un rendez-vous. Son adresse

TudorSlioïmaru, o, ruedu Monl-Dorc, Paris. Il repart,je.crois,vendredi. Elcomment allez-vous ? Aundecessoirs,j’espère. Bienamicalement. DEM.ANDRÉBRETON AM.JOSEPHDELTEIL Mrrcipourte journalisteroumain,maisj’ai déjàfort à faireavectoutessortesd’emmerdeurs. Parmilesquels, depuis quelques mois,j’ai Jeregret,JosephDcltcil,de vouscompter. Entrenous,notreJeanned’Areeslune.vastesaloperie. Je me suisassezbienméprissur votrecomptemaisqu’àcelane tienne.Vosinnommables papiersdeL’Intransigeant, vosplaisanteriesinfâmes surl’amourcomme cellesqu’apubliéesLaRévolutionsurréaliste, lesbellesdéclarations quevousavezfaites à un certainRobertOaby: «Ceuxquiviennent » (.sir),voire goûtmaniaque deht vieencequ’ellea deplusmoche, — vous ne rêvezjamais, — finissentpar melapersingulièrement sur le système.Laquestion seraitdesavoirsi vousêtesunporc ouuneon(onunporccluncou).Dansl’alternative, je.préfère bienentenduneplusvousvoir,neplusavoirà vousexaminer. Etmeborner,au casoùvousdeviendriez gênant,voyezCocteau, à prendreles mesuresnécessaires pourréduirevotreactivité à sesjustesproportions, cequitoutdemême,vousn’yswgcz pasassez,esten monpouvoir. Il DEMmcDEBASSIANO ABHNJA’MIN PÉUET CherMonsieur, Je n’ai pusbiencomprissi Commerce avaitla permission depubliervotrepoèmequevoici. Je seraistrèsheureusesi vousmi répondiez«oui » et j’attendsvotreréponsepourmettreenmarchelen°-1. J’espèrevousvoirundecesjourscheznous. .1Icilleurssouven irs. Suivaitle poèmedontquatreversavaientété suppriméset laponctuationrétablie.Par retourBenjaminPéret proposaità nouveaule texteintégralet Mmede Bassiano répondait: Monsieur, C’estla rédactionde Commerce quia supprimélesvers quimanquaient à lacopiedevotrepoèmequejevousai envoyé. Comme je désirevivement voirAttentionnu Simounau n°<î j’espèrequevousmepermettrez dela faireimprimerainsi. En attendantvotreréponse,cle... DEBENJAMIN PÉRETAMmcDEBASSIANO Madame, Permettez-mni de ne pasqualifierleprocédéquevousemployezpourobtenirde moila suppression de quatrevers dansAttentionauSimoun. Peu m’importequemespoèmessoientpubliésou non; maissi,parhasard,ilslesont,jeliensà cequ’aucune censure n’intervienne. Je ne.sauraisla supporterîle personne,à plusjorteraisonvenantdel’anonyme rédaction deCommerce. Cependant, en tempsdeguerre,je la subiraisavecjoie,mais pourcelail fautemployer la forceet je ne vousleconseille pas. Croyez-moi, Madame,etc... Le Gérant : LouisARAGON