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Savait pas acquis de nouveaux reſſorts par ïa fondation des Colonies. La bonne adminiftratîon de ces établttfemens confifte à multiplier les denrées coloniales, pour les revendre à l’étranger, & non pas à borner la fortune publique au plus grand Bénéfice d’un petit nombre d’agens. S’il eft démontré que le Commerce de nos Colonies occafîonne une circulation annuelle de fix cents millions, il eft également confiant qu’il fournit aux finances du Royaume plus de cent millions de tributs annuels, qui fe payent fans efforts, parce que cette contribution publique eft prélevée fur les bénéfices du travail, & fur les plaifirs du luxe que procure la richeflè, S*il exifte quelque moyen d’éviter le malheur de demander au pauvre une portion de fa lubfïftance & de celle de fes enfans, pour foutenir les charges de l’Etat &c les depenfes du Gouvernement , c’eft en augmentant dans les Colonies une opulence qui reflue dans toute la Nation. La converfion des marchandées de la Métropole en denrées coloniales n’eft avantageufe qu à proportion de la fuperfluité de ces marchandifes , & de la difficulté qu’il y aurait B ij