qu’il esquisse sont souvent de belles et saisissantes visions. Aussi son livre est-il la dernière forme, et la plus parfaite, qu’ait prise la mystérieuse légende. C’est lui qui, de saint Louis à François Ier, a versé au monde l’enchantement du Graal. Toute la chrétienté l’a copié, traduit, imité. Puis vint l’oubli, l’ignorance orgueilleuse des siècles qui croyaient, dans la formule « classique », posséder l’unique secret de l’Art. Mais la noble légende ne devait pas périr. Parmi le fatras des imitateurs germaniques, un musicien de génie en a retrouvé l’essentielle beauté ; il nous a rendu, dans son Parsifal, le charme des ambiguïtés païennes et mystiques. Parsifal ! Puisse ce nom évoquer dans l’esprit du lecteur les divines harmonies wagnériennes, afin qu’elles soient comme l’accompagnement du roman que voici.
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A. P.
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