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Une prononciation incertaine, nécessité de la fixer, l’impossibilité de trouver la prononciation par l’écriture, moyens de l’indiquer sans toucher à l’orthographe ; chez les mêmes Libraires.

La premiere imperfection de notre Langue est donc une prononciation incertaine de plusieurs mots qu’il conviendrait de fixer ; M. l’Abbé Bouchot laisse ce soin à Messieurs de l’Académie. Quant à l’impossibilité actuelle de trouver, en certains cas, la véritable prononciation, l’Auteur a imaginé une maniere de l’indiquer infailliblement, sans changer l’orthographe. Elle consiste à placer des accents sur les mots qui ne se prononcent pas comme ils s’écrivent : par exemple, le mot de Polonois se prononce autrement que Chinois : M. l’Abbé Bouchot veut qu’on laisse ce dernier mot comme il est, & que dans Polonòis on mette un accent sur le dernier ò. Dans aiguiser, il n’y aura point d’accent sur l’u, & il y en aura un dans gùider, &c. En voilà assez, Monsieur, pour vous donner une idée du projet de l’Auteur, dont vous pourrez voir les effets dans son Livre accentué dans