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lettres sur la politique extérieure

ensuite, et, à propos de l’abolition de l’impôt sur les farines, il n’y a qu’une fournée de sénateurs nouveaux qui puisse permettre de résoudre la question avec des mesures constitutionnelles.

Les déclarations du baron de Haymerlé, à propos de l’Italia irredenta, et du Jacobinisme français, prouvent que l’Autriche n’a pas fait l’alliance allemande, comme on l’a trop répété, par crainte de la guerre. S’étant calmée, rassurée elle-même sur lés agitations du dehors par la voix de son ministre des affaires sont plus en contradiction avec ceux de l’Allemagne qu’avec ceux de l’Italie.


VIII

Sans cette question brutale des armements de l’Allemagne, nous voulions consacrer une longue étude à la Grèce sacrifiée. Au moment de la première chute du ministère Goumoundouros, comme il avait du être difficile de choisir pour M. Delyannis entre le ministère des affaires étrangères et celui des finances, pn a dù tirer à la courte paille ; le sort ennuyé a mal répondu. Il gères passer aux mains de M. Goumoundouros. Cela peut-être eût retardé la première crise, et c’est avec chagrin que nous avions vu M. Goumoundouros accepter une rentrée avec M. Delyannis. Nous ne comprenions pas comment M. Delyannis, avec sa seule douzaine d’adhérents, avec tout le groupe Goumoundouros et toute l’opposition contre lui, avait pu garder, même un jour, une fait parlementaire qu’on ne peut s’expliquer à distance. Ce renversement de noms rêvé par le plénipotentiaire de Berlin qui voulait faire un ministère Delyannis-Coumoundouros, et qui consens tait à subir un ministère Goumoundouros-Delyannis, s’il a été un premier échec pour un ambitieux sans valeur, n’a pas été une codsolation pour nous. Car nous avions fait des vœux contre M. Delyannis, comme nous en avons fait contre M. Waddington et comme, nous en ferons contre ceux qui, par leurs hésitations,