fait écrire. Mais d’autant que tous ceux quaſi
qui ont traité ce même ſujet, ſe ſont efforcez
d’attribuer à leurs Princes non ſeulement
toutes les vertus, mais encore une union &
encyclopédie, comme ils diſent, d’autant qu’il
y a de ſciences ; je m’étendrai principalement
ſur la vanité de trois, l’Aſtrologie judiciaire,
la Chimie, & la Magie, dont j’ai toujours cru
l’amuſement très-dangereux à toute ſorte de
perſonnes, & ſingulièrement aux grandes
Puiſſances, qui ſe laiſſent peut-être le plus
attraper aux apparences trompeuſes de cette
ſorte de connoiſſance, dont le credit ne ſubſiſte
que par l’impoſture, & par la credulité
des hommes. Il pourra ſembler à quelques-uns
que j’aurai traité trop par le menu, & penetré
ces pretenduës ſciences plus que l’inſtruction
d’un jeune Prince ne le requeroit.
Dequoi au lieu de me juſtifier, je tomberai
facilement d’accord, ne penſant pas néanmoins
que pour avoir rendu mon diſcours de
plus d’uſage qu’il n’eût été autrement, & pour
y avoir cherché le ſalut des particuliers dans
celui d’un Roi, on me puiſſe juſtement blâmer.
C’eſt une maxime en Philoſophie, que
le bien eſt d’autant plus grand qu’il eſt plus
commun. Sa nature, comme nous l’apprenons
du même lieu, eſt de s’épandre, & de