tre qui ont écrit, n’ont pas été moins eſtimez pour avoir traité des matieres après d’autres qu’ils faiſoient profeſſion de ſuivre & d’imiter. I’eſpere d’ailleurs, que je me gouvernerai de ſorte dans tout ce diſcours, qu’en le rendant propre au tems preſent, & à l’uſage de celui ſur l’heureuſe nourriture de qui nous fondons nos plus cheres eſperances, on ne pourra pas dire que je n’aye rien fait qu’y copier les originaux d’autrui ? & j’oſe même me promettre que Vôtre Eminence n’en jugera pas le travail inutile.
on deſſein eſt de commencer
par ce qui eſt de plus eſſentiel au gouvernement
d’une Monarchie, que j’appuïrai
ſur ces quatre colomnes d’un État bien établi,
la Religion, la Juſtice, les Finances, & les
Armes. Je paſſerai de là aux preceptes qui
regardent particulierement la perſonne de
Monſeigneur le Dauphin, dans ſes exercices,
& dans le reſte des occupations de ſa jeuneſſe.
Et pour ce que l’étude des lettres eſt l’une des
principales, & ſur qui les eſprits ſemblent le
plus partagez en ce qui regarde l’inſtitution.
des Souverains, je dirai là-deſſus ce que je
croirai le plus avantageux pour celle qui me