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Monſeigneur,

L’affection extrême que vous témoignez à la France par vos ſoins continuels, ne me permet pas de douter que vous ne vous intéreſſiez infiniment en tout ce qui regarde ſa grandeur ; & l’heureuſe naiſſance de Monſeigneur le Dauphin rendant aujourd’hui toutes nos fortunes dépendantes de ſa bonne éducation, m’aſſure que rien ne vous peut être plus agréable que ce qui viſe à l’avancement d’un ſi grand bien. C’eſt ſur ce fondement que j’entreprens de traiter ici de ſon inſtruction, & d’y employer les heures de mon étude qui vous ſont dédiées, croïant que comme je ne puis prendre un plus haut ni plus important ſujet, je n’en ſaurois non plus élire qui donne à Vôtre Eminence une plus ſolide ſatiſfaction. Les Princes tels que nos Dauphins ne reçoivent point de nourriture


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