& par les conſequences, qu’il en tiroit … il
débite du ſien une infinité de choſes, il y mêle
beaucoup d’eſprit ; il reſulte de tout cela un ouvrage
dont la lecture eſt utile & plait aux connoiſſeurs.
Mr. D. V. M. croit faire beaucoup
d’honneur à la France en diſant, que les Rapſodies
de la Mothe le Vayer ne ſont plus de nôtre
goût … mais il eſt à craindre qu’on ne ſe confirme
par là dans le jugement que font pluſieurs
Etrangers, que la France très dégôutée de tout
ce qui ſent l’Erudition, ne s’occupe qu’à polir
ſa langue, &c… Je fais cette remarque,
dit-il en marge, afin qu’on voie, que ſi la Mothe
le Vayer n’eſt point lû comme autrefois, cela
procede d’un dégoût général de preſque tout
ce qui n’a pas la grace de la nouveauté. »
Enfin ſes ennemis, ou plutôt ſes envieux en cherchant à lui nuire, ne firent que contribuer à faire mieux connoitre ſon mérite : les deux Cardinaux lui rendirent plus de juſtice ; En dépit de la Cabale qui avoit empêché, qu’il ne fût d’abord Précepteur du Roi, il le fut de Monſeigneur Frere du Roi, depuis Duc d’Orleans. Il eſt sûr, que dès le miniſtère de Richelieu il avoit été deſtiné pour le Roi, emploi auſſi difficile que diſtingué. Malgré tout ce qui fut tenté pour l’en écarter, l’on n’objecta d’autre motif, que la réſolution de la Reine, de ne pas confier ce poſte à un Homme marié. L’on avoit déjà la plus grande partie des ſes ouvrages, Richelieu avoit vû & examiné ceux, qui avoient pour objet l’Education du Dauphin : Comme il a écrit ſur quantité de ſujets de diffé-