connu ſous le nom de Péréfixe, depuis Archevêque
de Paris. Il y a toute apparence, que pour
ce dernier emploi Mr. de la Mothe le Vayer avoit
été mis ſur les rangs ; il n’eſt pas difficile de pénetrer,
qu’il ſe trouva à la Cour des gens officieux,
qui ne manquèrent pas de prétextes auprès de la
Reine pour détourner ce choix. On jugera mieux
de ceci par la citation de Mareri. « Quand il fut
queſtion, dit-il, de donner un Précepteur au
Roi, on jetta principalement les yeux ſur Mr. de
la Mothe le Vayer, comme ſur celui, que le Cardinal
de Richelieu avoit deſtiné à cette charge,
tant à cauſe du beau livre qu’il avoit fait ſur l’éducation
de Mr. le Dauphin, qu’en égard à la
réputation, qu’il s’étoit aquiſe d’être le Plutarque
de la France ; Mais la Reine aiant reſolu de
ne donner cet emploi à un Homme marié, il fallut
ſonger à un autre. »
Le prétexte eſt ſi foible, qu’il eſt aisé de voir, que les ennemis de Mr. le Vayer vouloient faire dire quelque choſe à la bonne Reine, & que cependant ils n’avoient rien à objecter contre lui, ſoit pour les mœurs, ſoit pour les talents. D’ailleurs il eſt rare, que ſous un nouveau Miniſtre l’on ſuive exactement le plan de celui, qui l’a précedé ; chacun a ſes créatures. Ce poſte lui aiant manqué, il ne changea pas ſon train de vie, lorſque nous diſons manqué, ce terme ne doit être pris à la rigueur, puiſqu’il n’eſt dit nulle part, qu’il l’eût ſollicité ni recherché, outre qu’il y en avoit encore d’autres ſur les rangs, & l’on fait qu’il y en a eu plus d’un qui y ont été, & qui n’ont pû y tenir long tems ; Dans de pa-