tres Académiciens, Mr. Habert, Commiſſaire des
Guerres & Mr. de Meziriac. On reçut enſuite &
en même jour Mr. Eſprit & Mr. de la Mothe le
Vayer. Le ſort les rangea, comme je viens de les
nommer. Et enfin pour remplir la ſeule place, qui
reſtoit du nombre de quarante, on proposa dans la même
aſſemblée Mr. de Priézaz, Conſeiller d’Etât, qui
fut reçu huit jours après. Voilà ce que nous en
dit l’hiſtoire de l’Academie. Elle le met déjà ſur
le Registre dès le 21. Mars 1638. & comme elle
ne rapporte ſa reception, qu’au 14. Fevrier 1639.
& que d’ailleurs il y a toûjours un certain intervalle
entre la propoſition & l’admiſſion, ne ſeroit-on
point aſſés bien fondé pour ſoupçonner, que
durant cet eſpace les ennemis de Mr. le Vayer
auront tâché de former des cabales pour empêcher
ſa réception ? En ce cas ſon mérite ne pouvoit
qu’en recevoir un nouveau relief. Comme à ſa
réception le nombre des Academiciens n’étoit pas
complet, & qu’il ne le fut que par celle de Mr. de
Priézaz, il paroit que Balzac est un peu trop rigide,
lors qu’il dit : « J’observe-en passant que Mr.
Moreri ſe trompe, quand il dit, que la Mothe
le Vayer fut des premiers, que l’on reçut dans
l’Academie Françoiſe, cela ne se doit point dire
d’un homme qui fut élu à la place d’un Academicien
mort. »
Il eſt aſſés naturel de regarder comme des premiers tous ceux qui ſont ſur les Regîtres, avant que le nombre soit complet ; l’on pourroit même dire en un ſens, que Mr. de Priézaz fut du nombre des premiers, puisque ce fut par ſon ad-