bles & de ſes plus humbles Serviteurs ; je
ne laiſſerois pas de lui devoir dédier plutôt,
qu’à tout autre, ce Recueil des Œuvres de
mon Pere, qu’on a imprimé pendant les
differens voiages, qu’il a été obligé de faire à
la ſuite de la Cour ; ne fût-ce de peur
de contrevenir à ſes bonnes inſtructions,
dont la principale a toûjours été de me
propoſser Votre Eminence pour le but de mes
ſervices, & pour la fin de toutes mes penſées.
« Et puis Monſeigneur, le rang, que Vous tenés dans l’Etât, l’obligeant de vous rendre compte des emplois, qu’il a eus tant auprès du Roi qu’auprès de Monſieur, pourrois-je mieux faire, que de Vous préſenter cette nouvelle Edition, qui comprend une partie de ce qu’il a pú contribuer à leur ſervice ? A la vérité, Monſeigneur, la plúpart de ces Ouvrages étant déjà à Vous, & aiant vú le jour ſous les heureux auſpices de Votre Nom, peut-être pourra-t-on dire, que je me devrois paſſ de les offrir une ſeconde fois à Votre Eminence ; & qu’il ſemble, que ce ſoit lui vouloir faire deux préſens d’une même choſe, & lui donner ſon propre bien. Mais, Monſeigneur, quand je conſidére, que Dieu même à qui appartient tout ce qui eſt au monde, ne laiſſe pas néanmoins de
Tome I.Part. I. b