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devint ainsi un des principaux objets de l’animadversion publique. Elle fut même obligée, sur l’ordre du roi, de quitter Versailles, le 17 juillet 1789.

Marie-Antoinette fut très-affectée de cette séparation forcée avec sa belle amie ; la duchesse se rendit en Suisse avec son mari, et de là, alla à Vienne, où elle mourut, à l’âge de 44 ans, le 9 décembre 1793.

On a imprimé à Londres, en un volume in-12, les Mémoires de la duchesse de Polignac. Nous croyons que ce sont les mêmes que ceux publiés à Paris, en l’an V, écrits par la comtesse Diane de Polignac, et formant un volume in-18.

Disons en passant, quant à ce qui concerne la princesse d’Hénin, que le mari était à la hauteur de la femme. Capitaine des gardes du comte d’Artois, le prince d’Hénin était digne de tous les emplois dont on le décorait journellement chez ce débauché ; il y remplissait l’office de maquereau, de bardache, etc, etc., et une foule d’etc. ; de plus, il avait été auparavant, premier maître d’hôtel et premier intendant des finances et maisons de Sophie Arnauld première chanteuse de l’Académie royale de musique et première tribade de son siècle. On conçoit ainsi que le prince aurait eu grand tort de se montrer trop revêche sur les escapades et les aspérités frontales que la princesse, son épouse, pouvait se permettre ou lui faire porter.

Finissons rapidement cette notice par la bibliographie spéciale de la Messaline française.

La première édition date de 1789, Tribaldis, de l’imprimerie de Priape, in-18 de 101 pages, avec une figure libre.

La seconde de 1790, in-18 de 108 pages, avec une figure. Il y a eu une réimpression, qui a été condamnée comme