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première… Adieu, nous nous reverrons… Ces mots retentissaient au fond de mon âme ; mais quelle affreuse réflexion… Je ne connaissais point leur demeure, et elles ignoraient la mienne. Oh ! comment pourrons-nous donc nous revoir ?

Je volai sur leurs traces pour tâcher de réparer mon oubli ; mais bientôt je me rappelai la défense qui m’avait été faite. La crainte d’encourir l’indignation de celle que j’aimais déjà plus que ma vie fut assez forte pour m’arrêter.

Horriblement tourmenté d’inquiétude et d’amour, je sortis du parc et rentrai chez moi.

Je ne pus fermer l’œil de la nuit. Je songeais à tout ce qui m’était arrivé. À peine pensais-je à la princesse d’Hé…, si ce n’était que pour trouver les moyens d’éluder les poursuites qu’elle ne manquerait pas de faire, et d’éviter sa rencontre.

J’étais résolu à ne plus la voir ; je me figurais ses reproches, et j’en étais peu